Séparation déchirante au beau milieu d’une guerre.
Bonjour, bonsoir!
Ça fait plusieurs fois qu’un cheval apparaît dans mes rêves, et je me demandais s’il pouvait s’agir du même genre de lien que dans le dernier post sur ce forum.
C’était un contexte de guerre, qui, me semble-t-il, a commencé par l’assassinat d’un homme important en fin août. En tant que sortes de résistants, aux prises des soldats type SS, nous étions une dizaine sur nos propres chevaux, en ligne dans une salle plus longue que large. Nous devions exécuter des allers-retours au trot et éviter si possible les balles des soldats.
L’une me rasa sous l’œil (droit), resta manifestement collée sur ma joue et avec une rapidité nerveuse -comme si cela avait été une bombe- je l’ai jetée loin de moi.
À terre, ma jument d’une robe blanche grisâtre commençait à stresser et je lui caressait l’encolure en lui glissant des mots rassurants. Mais elle s’ébrouait, tapoter des sabots, semblait réellement alerte et s’agitait dans tous les sens.
Un cavalier à ma droite voulu me conseiller et je tournais la tête quelques secondes pour lui répondre. Mon cheval était parti, amené par des personnes bienveillantes au-dehors par son état. Quelqu’un -un homme brun aux allures de l’elfe Elrond de Tolkien- me dit qu’il n’était pas bien et ils avaient décidé de le soulager, de lui rendre sa liberté.
Je voyais ces mêmes personnes bienveillantes lui passer délicatement sa brise par-dessus ses oreilles, et ma jument se mis à trottiner gaiement. Elle me remarqua tandis que je m’approchais de la vitre, sembla aussi triste et désolée que moi de me quitter. Elle me fit un geste d’adieu de son sabot, et quand je la rejoins dehors, vint mettre son nez entre mes bras en ultime câlin. Puis, elle partit à sa liberté.
Cet épisode était vraiment triste. Cette jument et moi avions une amitié profonde et sincère -un peu comme tous les cavaliers et leur propre monture. La séparation fut déchirante.
À votre avis, que pourrai être cette douce jument?
Merci!
23 Réponses
Ah, ouf! Ça me rassure! Je suis contente de lire ça.
On n’en viendra jamais à bout de tous les mystères du mystère, c’est sûr…
Je m’en doutais! Bien qu’il semble capable de courir et de me supporter plus longtemps, on voit des signes, des marques qui ne trompent pas: le cheval est au bout du rouleau, exténué. Ça pourrait être acceptable, oui. Mon comportement seul mène à ce tragique dénouement, et là n’est ce que personne ne veut. Il est grand temps de me calmer!
J’y ai aussi pensé! J’ai les rênes, je dirige d’une façon obstinée, mais je suis à la fois exténuée de cette obstination. Et bien que je le sache, je n’arrête pas. Oh, ça me revient! Il me semble que le cavalier qui m’avait interpellé m’avait donné ce conseil: qu’il était temps d’arrêter et que ça fera du bien. Bien sûr, je ne comprenais pas pourquoi, même si je le voulais bien -le comprendre.
Quand mon ami en parlait, j’étais triste et heureuse pour lui, et je me sentais l’estomac vide, comme perdue, ou seule.
Je pense que je ne devrais pas tant m’en faire, avoir plus confiance en lui comme à moi -et surtout. Je pourrais en devenir dépendante, alors que je suis censée être autonome, sans ma fidèle monture. Forcément, je ne pourrais pas l’avoir continuellement tout près de moi.
C’est ça que je dois faire: prendre les rênes de ma vie, et pas ceux des autres -ce qui n’empêche rien.
Qu’en dites-vous?